L'histoire de l'Argentine
L'interprétation de la Révolution de Mai (25 mai 1810) : miroir et dichotomie qui fondent l'Argentine du XXIesiècle (1 conférence)
- Chronologie des faits depuis les invasions anglaises jusqu'à la déclaration d'indépendance (1806-1816)
- Le courant mitriste né avec les Estudios Históricos sobre la Revolución de Mayo de Bartolomé Mitre (1864)
- Le courant latino-américaniste, qui lui est opposé
- Les courants secondaires (anarchiste et catholique conservateur)
- L'influence de ces antagonismes idéologiques dans l'historiographie, de 1835 à nos jours
- Les tendances qui se manifestent pour l'avenir à travers l'actuel développement de la démocratie et la vigueur des expressions culturelles et artistiques nationales.
Le général San Martín (1778-1850), le cinquième géant de la révolution des droits de l'homme (1 conférence)
José de San Martín fut le dernier grand de la période révolutionnaire (1773-1830) à entrer dans l'histoire, après George Washington, Toussaint-Louverture, Napoléon Bonaparte et Simón Bolívar.
San Martín leur survécut à tous et il passa les vingt-cinq dernières années de sa vie en homme privé, sans plus exercer le pouvoir. Il s'éteignit très discrètement le même jour que Balzac et deux semaines avant Louis-Philippe. En Europe, sa mort passa donc à peu près inaperçue. Pourtant - la presse européenne de 1817 en fait foi- il avait stupéfait le Vieux Continent en traversant les Andes, surpassant ainsi la gloire d'Hannibal. Depuis cet exploit jusqu'à nos jours, son prestige n'a fait que grandir en Amérique du Sud.
Qui était ce fervent démocrate, imperméable au racisme si commun en son temps, amant de la culture, de la philosophie, de la pensée française, officier fraternel qui sut faire naître chez ceux qu'il a commandés et gouvernés un attachement sincère à sa personne, dont il nous reste maints témoignages ?
Qui était ce général aussi prestigieux en son temps que Napoléon qui osa cependant renoncer au pouvoir au sommet de sa gloire militaire ?
José de San Martín, de la réalité historique au bronze des statues et vice-versa (1 conférence)
En Argentine, si le nom et les victoires de San Martín sont connus de tous dès la petite enfance, l'homme qu'il fut dans la vie reste largement inconnu. C'est qu'il a été fort maltraité par les auteurs de l'histoire officielle, Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888) et Bartolomé Mitre (1821-1906), maîtres à penser de l'oligarchie patricienne et libérale de la seconde moitié du XIXe siècle, qui voulurent le réduire à son rôle militaire et en firent un général craint de tous, autoritaire et belliqueux. Ce que les Argentins appellent le "bronze des statues", car rares sont celles qui ne le représentent pas dans une posture martiale qui ne fut jamais la sienne.
Après le très napoléonien retour de ses cendres mis en scène à Buenos Aires en 1880, plusieurs historiens tentèrent de lui rendre son humanité, avec des a priori idéologiques variés dont on peut retrouver la trace dans les biographies, les anthologies sélectives de ses écrits, les monuments bâtis à sa mémoire, la muséographie, le cinéma, la chanson...
La conférencière s'attache ici à retracer la complexité de cette construction de la figure fondatrice et identitaire qu'est aujourd'hui San Martín pour toute l'Argentine. Un peu comme le furent Jeanne D'Arc et Vercingétorix pour la France...
Les campagnes émancipatrices du général San Martín (déployable en 1 ou 2 conférences)
De son vivant, José de San Martín fut comparé à Napoléon et Wellington. Sans connaître de défaite militaire stricto-sensu, il libéra le sud de l'Amérique du Sud en une dizaine d'années et mena à bien une prouesse militaire inouïe : la traversée de Andes (15 janvier au 11 février 1817).
Cette conférence fait le tour de ce que l'histoire appelle le plan continental de San Martín :
- la formation militaire en Espagne, dans une armée alors ultra-moderne, à l'ombre de Napoléon et de Wellington,
- la préparation militaire et politique des campagnes en Amérique
- l'organisation matérielle, le recrutement et le commandement des hommes
- les engagements armés (San Lorenzo, traversée des Andes, Chacabuco, Maipú et prise de Lima)
- le rapport au pouvoir politique
- le regard des contemporains (en Amérique, en Espagne, en France, en Suisse, en Grande-Bretagne...)
- la construction d'un mythe fondateur argentin (et un peu au-delà)
San Martín, de l'histoire au mythe (1 conférence de 2 heures)
Exposé croisé entre la réalité historique de l'œuvre politique et militaire du général José de San Martín dans le processus d'émancipation de l'Amérique du Sud (1812-1822) et leur traitement commémoriel à travers l'art : chansons patriotiques pour les cérémonies et à des fins pédagogiques, pour l'instruction civique des écoliers, statuaire monumentale et ses variations régionales, peinture, cinéma, télévision...
La conférence s'étale sur deux heures entre exposé initial, illustrations vidéos et dialogue avec la salle.
Napoléon - San Martín : le jeu des 7 erreurs (1 conférence) - Nouveauté 2021
Conçue à la demande de l’Ambassade d’Argentine en France à l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon.
Après un survol de la vie de José de San Martín, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou entre 1812 et 1822, Denise Anne CLAVILIER choisira sept éléments de la vie et/ou de la légende de ces deux géants de l’histoire parmi une multitude de thèmes qu’ils partagent de façon souvent divergente. On examinera les ressemblances et les différences entre les deux personnalités, leurs trajectoires respectives et les traces militaires et politiques qu'ils ont laissées (Paris, 5 mai 2021).
Tous les deux enfants précoces et d'une intelligence très supérieure à leurs camarades d'étude et de jeu, ils furent l'un et l'autre d'extraordinaires stratèges et des hommes d'un charisme inouï. Ils firent briller leur génie sur l'ensemble d'un continent et surent l'un et l'autre lui imposer leur marque durablement. Pourtant ils poursuivaient des buts très différents et leurs personnalités les opposaient diamétralement l'un à l'autre.
On pense que leur trajectoire se sont croisées un jour de mai 1798 à Toulon mais leur différence d'âge et de condition militaire font que San Martin a eu conscience de vivre un moment historique tandis que le général Bonaparte n'a rien vu. Si San Martin a su tirer les leçons de l'aventure napoléonienne et de la tourmente révolutionnaire en France, Napoléon est sans doute mort à Sainte-Hélène en ignorant les exploits américains de son cadet.
Annonce sur Barrio de Tango de la conférence initiale, organisée par l’Ambassade le 28 mai 2021 dans le cadre de la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Version conçue autour de l'histoire du Pérou : conférence donnée à la Mairie du 13e arrondissement de Paris le 27 juillet 2021 à l'occasion du Bicentenaire de l'Indépendance de ce pays (voir l'article de Barrio de Tango du 19 juillet 2021).
Sarmiento et la Question de La Plata (1847-1851) (1 conférence) - Nouveauté 2016
Avec Bartolome Mitre (1821-1906) et Juan Bautista Alberdi (1810-1885), Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888) est l'un des grands intellectuels qui ont forgé la pensée dominante de l'Argentine contemporaine. C'est aussi une figure centrale de l'histoire politique du pays puisqu'il fut successivement gouverneur de sa province natale de San Juan et président de la Nation. C'est lui qui imposa l'école obligatoire pour les garçons et les filles, gratuite et laïque.
Alors que la France retrouvait la prospérité sous la Monarchie de Juillet, l'Argentine était ravagée par la guerre civile entre unitaires et fédéraux. Sarmiento, ardent unitaire, fut contraint de s'exiler au Chili, d'où il repartit avec une mission officielle, l'étude des systèmes d'éducation publique en Europe. Au même moment, Paris, allié à Londres, était en conflit armé contre Buenos Aires. Les deux puissances réclamaient la liberté de navigation fluviale pour leur flotte commerciale. Sarmiento profita de son passage à Paris pour monter les élites orléanistes contre le régime fédéral en place en Argentine.
La conférence est consacrée à la présentation des documents que Sarmiento a écrits en français et publiés en France et à leur contextualisation dans ce conflit oublié (le seul qui ait jamais opposé la France et l'Argentine), dans la naissance du roman national argentin et dans l'ensemble de l'œuvre littéraire et intellectuelle d'un des plus grands écrivains hispanophones du XIXe siècle.
Elle a été tout d'abord conçue pour le public argentin, à la demande de l'Alliance Française de San Juan (province de homonyme) et de la Casa de San Juan en Buenos Aires – Casa histórica de Sarmiento (Capitale Fédérale).
Francisco de Miranda, le "Précurseur" (1 conférence) - Nouveauté 2016 (Bicentenaire de sa mort)
Francisco de Miranda (1750-1816) fut le précurseur de l'indépendance de l'Amérique du Sud.
Intellectuel brillant et fantasque, mélomane, voyageur inlassable aux Etats-Unis et en Europe, écrivain quadrilingue, général réputé, ce natif de Caracas présente la double singularité d'avoir été le seul Latino-Américain acteur du mouvement des Lumières et l'unique révolutionnaire à avoir participé, successivement et avec éclat, à la guerre d'indépendance des Etats-Unis, à la Révolution française et à l'émancipation de l'Amérique hispanique, de 1810 à 1812, année où il tomba entre les mains des absolutistes espagnols qui, violant la parole donnée, le jettèrent en prison, où il mourut le 14 juillet 1816, à Cadix.
Il croisa et fréquenta les plus célèbres personnalités de son temps, de George Washington à Catherine de Russie, de Frédéric II de Prusse à Napoléon, en passant par Joseph Haydn, le duc de Wellington et Claude François Chauveau-Lagarde, avocat de Marie-Antoinette et de Charlotte Corday... Il inspira et forma, entre autres, Simón Bolívar (1783-1830), futur libérateur de la moitié nord du sous-continent, et Bernardo O'Higgins (1778-1842), premier chef d'Etat du Chili indépendant.
Figure inaugurale de l'histoire de toute l'Amérique méridionale et héros tragique hantant l'imaginaire des Sud-Américains, Miranda nous a légué un impressionnant fonds d'archives, qui fut publié en 23 volumes de 11 463 pages, entre 1929 et 1950, et qui a dépuis été inscrit au patrimoine documentaire de l'UNESCO.
Le nom du général Miranda est gravé sur l'Arc de Triomphe parmi ceux des officiers supérieurs qui ont commandé en chef pendant la Révolution française et le premier Empire.
La Traversée des Andes (1 conférence) - Nouveauté 2017 (Bicentenaire)
En janvier 1817, l'Armée des Andes, forte de 5 200 hommes, quittait la ville de Mendoza pour traverser la plus puissante chaîne de montagne du Nouveau Monde et aller libérer le Chili révolutionnaire, retombé sous le pouvoir colonial de Lima deux ans plus tôt. A sa tête, le général José de San Martín (1778-1850), secondé depuis octobre 1814 par le général chilien Bernardo O'Higgins (1778-1842) et depuis septembre 1816 par le général argentin Miguel Soler (1783-1849). L'épopée, qui marqua profondément l'histoire fondatrice du Cône Sud, s'acheva par la victoire de Chacabuco, à quarante kilomètres au nord de Santiago, le 12 février 1817.
La conférence est illustrée de documents historiques, de photos et de vidéos des traversées commémoratives effectuées par des civils et des militaires, notamment dans le cadre des célébrations du bicentenaire (janvier-février 2017).
Cette conférence prend en considération les éléments suivants :
- le contexte politico-militaire de la campagne,
- les choix stratégiques effectués par San Martín au long des deux années de préparation,
- les six routes empruntées par l'Armée des Andes sur une amplitude de 1 000 km, entre la colonne nord et la colonne sud,
- la préparation logistique et les reconnaissances en vue de cartographier le terrain,
- la traversée elle-même qui s'effectua en été, avec une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit, et qui culmina à 5 000 m d'altitude, non loin du mont Aconcagua,
- la victoire décisive de Chacabuco, au-dessus de Santiago, le 12 févier,
- les échos qu'en donnèrent la presse anglaise (qui était libre), la presse française (qui subissait la censure de la Restauration) et la presse suisse (qui alliait une grande liberté à une indéniable expérience montagnarde !).
Casimir Carbonnier, retratista de Manuel Belgrano (1 charla) - Nuevo 2017
Casimir Carbonnier (Beauvais, 1787 – París, 1873) retrató al General Manuel Belgrano (1770-1820) en Londres, durante la misión diplomática de éste en Europa. En esta charla, estrenada en Buenos Aires en agosto del 2017, con los auspicios del Instituto Nacional Belgraniano, se expone la vida y la obra del pinto francés como su filiación artística. En la actualidad, el retrato de Belgrano se encuentra en el Museo Municipal de Artes Plásticas Dámaso Arce (donación familia Belgrano).
La charla exige material de proyección (muchas reproducciones de cuadros de distintos artistas)
José de San Martín, libérateur de l'Amérique du Sud et Parisien d'adoption (1 conférence) - Nouveauté 2020
San Martín a mené en Amérique du Sud une campagne restée dans l'histoire sous le nom de Campagne émancipatrice continentale, qui l'a mené d'Argentine au Chili puis au Pérou. Après les indépendances, ces trois pays sont tombés dans la guerre civile. San Martín a donc choisi l'exil en Europe.
Persona non grata dans la France de la Restauration, il se fixa d'abord à Londres puis à Bruxelles et obtint l'autorisation d'entrer en France du roi Louis-Philippe. Il a vécu de 1831 à 1848 en se partageant entre le deuxième arrondissement de Rambuteau (aujourd'hui le 9e) et sa maison de campagne dans le petit village d'Evry-sur-Seine, dont l'un de ses amis parisiens était le maire.
En son temps, il a marqué la vie de l'arrondissement.
Cette conférence nous ramène dans le Paris de la Monarchie de Juillet et de l'époque romantique, celle du Comte de Monte-Cristo.
Manuel Belgrano, trois vies en une (1 conférence) - Nouveauté 2020
Manuel Belgrano (1770-1820) fut successivement un économiste de grand talent sous l'Ancien Régime, un homme d'Etat qui assuma une charge gouvernementale en 1810 puis deux missions diplomatiques en 1811 à Asunción et en 1815 à Londres et enfin un général valeureux qui défendit le territoire national contre les absolutistes et le retour au système colonial.
Nourri par la philosophie des Lumières, Belgrano est l'un des rares intellectuels de l'Amérique du Sud à l'époque de l'Indépendance. L'Argentine lui doit ses couleurs nationales. Voir Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine.

Quelques figures du lien franco-argentin
Causeries sur quelques figures historiques qui font le lien entre la France et l'Argentine :
- Jacques de Liniers (Santiago de Liniers en Argentine), né à Niort en 1753. Libéral et cependant fidèle à l'Ancien Régime, il a été passé par les armes à Córdoba, en 1810, sous les ordres d'un révolutionnaire de Buenos Aires, malgré son passé de défenseur victorieux de la capitale coloniale contre la double invasion britannique de 1806 et 1807. Ses glorieux états de service lui avait valu d'être imposé par la ville au roi Carlos IV comme vice-roi du Río de la Plata, l'avant-dernier tenant légitime de la fonction, de 1807 à 1809 ;
- Aimé Bonpland, naturaliste et médecin, né près de La Rochelle en 1773 et mort en 1858, en Argentine, où il s'est consacré à développer la botanique, la médecine et la pharmacie. C'est à lui que l'on doit la résurrection des plantations de yerba mate laissées en jachère après l'expulsion de la Compagnie de Jésus en 1767 ;
- José de San Martín, né à Yapeyú (Prov. de Corrientes) en 1778 et mort en exil, à Boulogne-sur-Mer, en 1850, après avoir libéré l'Argentine, le Chili et le Pérou et posé les principes des droits de l'homme dans l'extrême sud de l'ex-empire espagnol, de 1812 à 1822 (voir les pages Livres) ;
- Paul Groussac. Ecrivain et historien polyglotte (français, espagnol, anglais), pédagogue et formateur de maîtres, biographe de Liniers et pionnier des études savantes sur Tucumán et sa région, il était né à Toulouse en 1848. Il arrive en Argentine à dix-huit ans, sans aucun diplôme, sans connaître un seul mot d'espagnol, après avoir fui la discipline militaire de l'Ecole navale de Brest. De 1885 à sa mort en 1929, il dirigea la Bibliothèque nationale argentine ;
- Carlos Thays, architecte né à Paris en 1849. C'est là que le gouvernement argentin alla le chercher en 1889 pour dessiner un grand parc au cœur de Córdoba puis créer l'actuel quartier de Palermo à Buenos Aires. Naturalisé argentin, il est mort dans la capitale fédérale en 1934 ;
- et Carlos Gardel (Toulouse, 1890 - Medellín, 1935). Modèle de l'immigrant pauvre qui a réussi, il a donné à son pays d'adoption un prestige international en faisant triompher, de l'Opéra de Paris à Broadway, cet art populaire de Buenos Aires qu'on appelle le tango.
Les grandes figures de la spiritualité argentine
L'Argentine est un pays qui s'affirme catholique à plus de 90%. Non content d'avoir donné un pape à Rome, ce pays offre au monde quelques figures spirituelles dans lesquelles des chrétiens européens, notamment les catholiques, peuvent eux aussi se ressourcer, entre autres :
- La Vierge de Luján, patronne nationale depuis qu'en 1630, une statue miraculeuse s'est arrêtée dans ces terres, à 70 km à l'ouest de Buenos Aires, cinquante ans après la fondation de celle-ci. De nombreuses autres Vierges jouent un rôle culturel et religieux très important un peu partout dans la République argentine, telle Notre Dame du Carmel de Cuyo à Mendoza, proclamée Patronne de l'armée de Andes à la première Epiphanie de l'Indépendance, le 5 janvier 1817 ;
- San Cayetano (Gaétan de Thienne), dont les Argentins ont fait le protecteur de ceux qui cherchent du travail ou qui l'exercent dans des conditions indignes. Avec la dévotion à la Vierge de Luján, celle portée à San Cayetano est la plus universellement populaire dans le pays depuis la grande dépression des années 1930 ;
- Bienheureux Cura Brochero, de son vrai nom José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), inlassable prédicateur et bâtisseur de la Province de Córdoba, qui n'est pas sans nous rappeler le saint Curé d'Ars des monts du Lyonnais, d'où son surnom de Cura Gaucho ;
- Bienheureux Ceferino Namuncurá (1886-1905), dont une mort précoce, survenue à Rome, interrompit dans l'œuf la vocation salésienne. Le premier bienheureux argentin, compagnon de classe de Carlos Gardel, était aussi le petit-fils du dernier cacique mapuche païen qui soit parvenu à retarder l'avancée sanglante des chrétiens d'origine européenne dans la Patagonie des années 1870 ;
- sans oublier une personnalité de la taille de santo Tobirio de Mogrovejo (1538-1606), second archevêque de Lima et fondateur du diocèse de Tucumán, berceau culturel de l'Argentine et de la Bolivie, ou cette toute première messe de langue espagnole créée en Argentine en 1964, la Misa Criolla composée par Ariel Ramírez, qui hissa le folklore argentin à la dignité de musique liturgique pour le missel de Paul VI...
A cheval entre musique et histoire : Les chansons patriotiques, ou comment fonder une nation
Dès 1813, l'Argentine s'est dotée d'un hymne national dont le texte n'est pas sans rappeler certaines vers de La Marseillaise et la mélodie des mesures de La Marche consulaire. Puis en 1880, le pays a dû faire face à un affllux d'immigrants venant de tous les horizons. Il fallait impérativement intégrer cette population nouvelle et diversifiée. Cela passa par l'école qu'on rendit obligatoire en 1883 puis par la composition rapide d'un répertoire patriotique qui complète l'hymne national en rendant hommage aux grands héros nationaux, José de San Martín, Manuel Belgrano ou Domingo Sarmiento, jusqu'en 1936 où l'on institua Aurora, une ode aux couleurs nationales, pour la fête du 20 juin. Aujourd'hui, tous les Argentins connaissent ces chants qui façonnent leur fierté d'appartenance et qu'ils n'hésitent pas à entonner, en chœurs joyeux, dès que l'occasion se présente.
Ces chansons font l'objet aujourd'hui d'une grande variété d'arrangement et d'interprétation, depuis le bel canto jusqu'au rock et au folklore. A découvrir...
Une conférence correspond à un exposé de 45 à 60 minutes
et 30 mn d'échange avec la salle.
Sur ces sujets, consulter aussi les propositions de projections-débats
Quand l'Argentine se raconte à travers le cinéma
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